mardi 31 août 2010

Dans mon coffre aux trésors

C'est ce matin que Grande fille a fait son entrée à la maternelle. Ça m'a fait tout drôle de penser que sa petite enfance était maintenant terminée.

Je me revois, il y a 6 ans, faire la rentrée scolaire 2004, dans ma classe de 5e année, avec ma petite bedaine d'une vingtaine de semaines que je trouvais déjà bien ronde. Je commençais à penser à mon congé de maternité qui allait arriver: un an à la maison! Ça me semblait tellement long un an! Je repense à la "Moi" de cette époque et ça me fait sourire. J'aurais juste envie de me crier, à travers le mur du temps "Pauvre Chouette! Si tu savais comment un an ça passe vite quand on accompagne nos enfants dans le vie! Ce n'est pas long du tout!"

Puis, je me revois quelques mois plus tard, par une nuit glaciale de janvier, arriver à la maternité en lançant timidement à l'infirmière:
"-Bonsoir! Je viens voir si c'est aujourd'hui que j'accouche!
-Premier bébé?
-Oui!
-Allez vous installer dans cette chambre. Enfilez une jaquette, étendez-vous, je reviens vous voir dans une quinzaine de minutes."
Et je me remémore cette infirmière qui m'examine une quinzaine de minutes plus tard, sans trop de presse (après tout, c'est mon premier!), me dire en changeant de face: "Surtout, ne bougez plus Madame! Vous êtes dilatée à 7 cm, les salles de naissance sont pleines et il n'y a pas de médecins de libre!"

Puis, je me souviens, quelques heures plus tard, de la fierté que j'avais à présenter mon beau petit bébé tout neuf à nos familles. Un petit bébé qui m'avait donné un si grand vertige en faisant de moi une maman, Sa Maman!

Aujourd'hui, je n'arrive pas à croire que toutes ces années ont passé et que nous en sommes déjà rendus là: sa première rentrée scolaire. C'est incroyable! Le temps passe vraiment vite!

Depuis plusieurs années, suite à ma rencontre avec un professeur d'université vraiment exceptionnel, j'ai un coffre aux trésors dans lequel je range des lettres très spéciales. En fait, c'est de ce coffre que j'avais envie de vous parler aujourd'hui.

Pourquoi est-ce que les lettres qui s'y trouvent sont si spéciales? Parce qu'elles ont été écrites par moi et pour moi. Eh oui! En plus de dialoguer avec moi-même, il m'arrive également de correspondre avec moi-même!

Le principe est simple: je m'écris une lettre, je scelle l'enveloppe en y inscrivant la date à laquelle je dois l'ouvrir et le coffre devient le gardien de la lettre jusqu'au moment venu. Je m'écris des lettres pour toutes sortes d'occasions. Par exemple, durant la grossesse de ma première fille, je me suis écrit une lettre que je devais lire dans les premiers jours de vie de ma fille. Ça peut sembler anodin, mais c'est fou le support moral que ça m'a apporté dans ma période post-partum.

Hier, en cette veille de rentrée scolaire, j'ai senti le besoin de m'écrire une lettre. Je pourrai la relire seulement en 2017, soit à la fin du primaire de Grande fille. C'est spécial, car c'est également l'été que j'aurai 40 ans. C'est la première fois que je m'écris une lettre avec une aussi longue attente avant de la lire. Qu'est-ce que je me suis écrit? C'est déjà effacé de ma mémoire! J'écris sans me relire. C'est spontané! Si vous voulez vraiment savoir ce que j'ai écrit, il faudra lire mon blog jusqu'en 2017! Hé!hé!:)

Hier, pour la première fois, j'ai fait un nouvel exercice; je me suis permis de m'écrire une lettre venant du futur. Là, ça y est, je le sens, vous me trouver plus que bizarre!;) En fait, je me suis écrit une lettre de la part de "Ce que je crois que la femme de 40 ans me dirait". Évidemment, je vais ranger cette lettre dans mon coffre et, en 2017, je verrai si je suis toujours d'accord avec moi!
Cette lettre-là, elle n'est pas scellée: je peux donc la relire quand je veux. Après tout, ça sert à quoi d'avoir une lettre contenant toutes les sagesses du futur si on ne peut pas en profiter maintenant!;)

Je vous invite fortement à tenter l'expérience!
Bonne "auto-correspondance"!:)

samedi 28 août 2010

Ce soir, au loto-resto...

J'ai encore perdu!

On a beau s'être bien pratiqués durant les dernières semaines (les enfants mangent gratuitement au Pizza Hut pendant l'été;)), pas moyen de vivre, en famille, une expérience entièrement satisfaisante au restaurant. Bon, pour être complètement honnête, on a eu UNE très belle expérience durant les dernières semaines et c'est à cause de CETTE très belle expérience que nous gardons espoir et que nous allons encore souper au resto en famille à l'occasion.

J'avais déjà vu, dans mes cours de psychologie, que si les gens continuaient à jouer dans les machines à sous du casino et qu'ils avaient beaucoup de difficulté à arrêter, c'était à cause du "renforcement intermittent": on ne sait jamais quand la machine va payer et on croit toujours que le coup suivant pourrait bien être Le coup de la soirée.

Eh bien, je me sens comme ça chaque fois que nous allons au restaurant et que je me dis "Cette fois, c'est la bonne, ça va bien se passer"! Puis, plus souvent qu'autrement, au bout d'une dizaine de minutes (ce soir, c'était bien avant!;)), je me dis: "Mais quessé que je fais ici?" .

Ce soir, Bébé ne voulait pas rester dans sa chaise haute: elle voulait absolument aller gambader sur la banquette où étaient ses grandes soeurs, sinon, elle nous menaçait de lancer ses cris les plus perçants. Grande fille, pour sa part, avait mal au ventre et elle voulait se coucher sur la banquette, ce que, bien évidemment, Moyenne fille n'acceptait pas (elle l'a d'ailleurs fait savoir à l'aide d'une claque bien placée dans le visage de sa soeur). Grande fille a attendu quelques minutes pour envoyer sa riposte en lançant le jouet de sa soeur par terre. Pour faire exprès, le service était loooong et Moyenne fille n'arrêtait pas de crier "Veux manger! Veux manger!"

La bouffe est finalement arrivée. Je faisais manger Bébé d'une main pendant que je mangeais de l'autre, tout en entendant les doux sons de la voix de Moyenne fille qui hurlait: "C'est trop chaud! C'est trop chaud!". Au bout de quelques minutes, Bébé a décidé qu'elle avait assez mangé et que c'était le bon moment pour crier, Grande fille voulait aller faire caca et Moyenne fille avait envie de pipi. Je vous le dis, ça n'avait rien de reposant comme souper!

Je vous épargne tous les autres détails, car je crois que vous avez déjà un bon portrait de l'ensemble. On a finalement pu manger, mon népoux et moi, mais à tour de rôle. Vers la fin du repas, la serveuse est venue nous voir et nous a demandé, en regardant les assiettes: "Est-ce que je peux partir avec quelque chose?". Je lui ai dit: "Euh Oui! En fait, si tu pouvais partir avec ma petite dernière, ça m'arrangerait un peu!"

Comble de malchance, elle a pensé que je plaisantais!;)

jeudi 26 août 2010

La rentrée d'une maman à la maison

J'aurais aussi bien pu appeler mon billet "Ma non-rentrée en tant que prof", car en effet, s'il m'est déjà arrivé de ne pas faire une rentrée depuis que j'ai terminé mes études, c'était toujours en tant que "prof en congé de maternité", mais cette année, c'est différent: mon congé est terminé depuis plusieurs mois et j'ai pris la décision d'être une "maman à la maison" au moins jusqu'en septembre prochain (une année à la fois!).

Passer de "prof en congé de maternité" à "maman à la maison", c'est tout un changement de paradigme... du moins lorsque j'entends les commentaires des gens!

Avant, lorsque je disais aux gens que je ne rentrais pas car j'étais encore en congé de maternité, je me faisais presque toujours répondre la même chose: "Oh! Il faut que tu en profites, ça passe tellement vite!"

Aujourd'hui, lorsque je dis aux gens que je ne rentre pas car j'ai choisi de rester à la maison, je n'ai plus droit à la même réponse. Je le vois bien que le regard des autres a changé. Les commentaires vont du "Vous êtes chanceux de pouvoir vous le permettre financièrement" à "Moi, je ne serais tellement pas capable de rester à la maison à ne rien faire!" en passant par "Ça ne te fait pas peur? Tu n'as pas peur de virer folle?"

Ça va peut-être vous surprendre, mais c'est le dernier commentaire que je trouve le plus pertinent. C'est vrai, prenez le commentaire "Vous êtes chanceux de pouvoir vous le permettre financièrement." C'est vrai que je me considère extrêmement chanceuse, mais je crois qu'il y a aussi une partie "choix de vie" dans cette décision. Bien des gens ne seraient pas obligés financièrement de travailler autant, mais leurs choix de vie font en sorte qu'ils le deviennent un peu. Je n'ai rien contre ça... mais de là à me faire sentir que je suis La Seule Chanceuse qui peut se le permettre, c'est surestimer mon budget. J'ai fait des choix, c'est tout.

Pour ce qui est du commentaire "Moi, je ne serais pas capable de rester à la maison à ne rien faire!", je ne me reconnais pas du tout là-dedans. Oui, je suis à la maison, mais je fais plein de trucs. Je vous le jure, il n'y a pas une journée où je me demande: "Voyons voir, qu'est-ce que je pourrais bien faire aujourd'hui?" Disons que les réponses viennent à moi bien avant que j'aie eu le temps de me poser la question!

Par contre, le commentaire "Ça ne te fait pas peur? Tu n'as pas peur de virer folle?", lui, il me touche car, oui, j'ai parfois peur, pas de virer folle au sens propre du terme, mais plutôt de perdre mon équilibre, de basculer dans un monde où je ne serais qu'une maman et rien d'autre. Un monde où les besoins et les désirs de mes enfants passeraient toujours en premier, au point où j'en viendrais à oublier mes propres besoins et mes propres désirs. Un monde où je ne vivrais plus ma vie, mais seulement celle de mes enfants.

Oui, j'ai peur, mais en même temps, je ne suis pas morte de peur! En fait, j'ai juste assez peur pour être consciente de l'importance de toujours veiller à prendre soin de moi. Prendre soin de moi en tant que mère, mais aussi de moi en tant qu'amoureuse, en tant qu'amie, en tant que femme, en tant que personnage principal dans le film de ma propre vie.

Je sais qu'à première vue, les mots "maman à la maison" et "prendre soin de soi" peuvent sembler être à l'opposé l'un de l'autre, mais si on y pense bien, je crois qu'ils sont plutôt intimement liés. Pour être une bonne mère à la maison, pour avoir de la patience et de l'énergie pour m'occuper avec passion de mes enfants et de tout le petit train-train quotidien, je me dois de prendre soin de moi.

J'avais déjà entendu quelqu'un dire quelque chose du genre (wouin, je sais, pour les citations et références, on repassera!;)) "Prendre soin de soi, c'est prendre du temps pour l'éternité: on change l'héritage!" Ça m'avait beaucoup fait réfléchir et je me suis dit que c'est tout à fait vrai. Quand je prends soin de moi, la marque, l'empreinte, que je laisse sur mes enfants devient plus positive. Je leur lègue ce que j'ai de mieux. Je leur offre de vivre avec la plus belle version qui puisse exister de leur maman. Et ça, ce n'est pas rien!

Tout ça pour dire que cette année, c'est ma première rentrée "officielle" en tant que maman à la maison et que j'espère traverser cette année en sachant garder mon équilibre.

mercredi 25 août 2010

Romantisme à bord d'un towing!

Avant de plonger dans le tourbillon de la rentrée, mon népoux et moi avons décidé de nous offrir un 24 heures juste pour nous, une petite escapade amoureuse.

Nous sommes arrivés au Mont-Tremblant mardi midi et nous en sommes repartis mercredi midi. 24 heures, top chrono, pour faire le plein d'énergie, pour se retrouver, pour manger chaud sans se lever, pour faire des activités qui ne sont ni utiles ni dans le but de plaire aux enfants. Bref, du temps pour nous, juste pour nous, pour se rappeler qu'avant de former une famille, nous sommes un couple, nous sommes les piliers de notre famille, les fondateurs, les fondations, ce couple par qui tout a commencé.

Nous avons eu un séjour vraiment formidable. Mercredi midi, je me sentais vraiment vivifiée et d'attaque pour affronter la rentrée. Amenez-en des crayons à étiquetter, j'étais en feu.

Je ne sais pas ce qui s'est passé au juste sur le chemin du retour, j'étais peut-être trop en feu (!), mais sur l'autoroute Décarie, le moteur de la voiture s'est mis à chauffer, le voyant lumineux s'est allumé et une petite alarme s'est déclenchée... et là, ça n'allait plus du tout. À 40 Km/heure sur l'autoroute (par chance, c'est ce que les autres roulaient également à cause du traffic!), nous avons pris la première sortie et nous avons arrêté dans un garage. Le gars a regardé ça et à été catégorique: "Je dois d'abord changer le bla bla bla, ça c'est un bon 3 heures d'ouvrage, puis après on va voir si le bla bla bla est correct... mais d'après moi t'as sauté ton bla bla bla... mais là, ça va prendre ben du temps si c'est ce que je pense..." Bref on avait deux choix: soit on laissait les enfants chez ma mère, achetait une maison à ville St-Laurent, repartait notre vie à neuf en attendant que le gars trouve le bobo et répare la voiture ou soit on prenait notre porte-feuille à deux mains et on appelait un towing! C'est ce qu'on a fait!

Finalement, la balade fut plutôt agréable et, ma foi, la vue était presque aussi belle que dans la gondole panoramique de Tremblant. En plus, on était collés-collés sur la banquette avant! Quoi demander de mieux pour conclure une lune de miel? Bon, ça va probablement nous coûter un nouveau moteur, mais de toute façon, comme l'a si bien dit le gars du towing: "Une lune de miel, ça fini toujours par coûter cher!"

jeudi 19 août 2010

Rencontre avec la vie

Je n'avais pas encore eu le temps de partager avec vous cette rencontre, mais je tenais absolument à le faire, car elle fut très importante pour moi.

Ça s'est passé il y a quelques semaines, tout juste avant mon mariage. Pour la première fois de ma vie, j'étais allée me faire faire une pédicure et une manucure avec ma "demoiselle d'honneur".
Vers la fin de la séance, nous étions assises à un comptoir et nous avions les mains sous le séchoir. À côté de nous était assise une jeune femme qui, par cette belle journée d'été, avait les bras et les épaules dénudés. À voir sa peau, il était évident qu'elle était une grande brûlée. Elle se faisait faire des dessins sur les ongles par une dame asiatique très minutieuse.

Ma demoiselle d'honneur, en me montrant la talentueuse dame, me dit alors:
" Il faut vraiment avoir une main assurée pour faire ce genre de dessins."

Et moi, de lui répondre:
" En effet! Quand tu commences à avoir le parkinson, ta carrière prend fin."

Puis là, la jeune femme à nos côtés se met à rire et ajoute:
"Moi, je me suis déjà fait faire un tatouage par un gars qui avait le parkinson, mais je m'en suis rendu compte juste après! Anyway, on s'en fout parce qu'il a fondu!"

Voyant qu'elle était à l'aise avec le sujet, nous avons commencé à parler de ce qu'il lui était arrivé. C'est là que j'ai su qu'elle était une survivante, une vraie, une fille qui avait frôlé la mort de très près. C'est arrivé il y a deux ans, elle a été prisonnière de sa maison en flammes. Quand les pompiers l'ont sortie du brasier, elle était inconsciente, gravement brûlée et en arrêt respiratoire. Son coeur, lui, battait encore, mais il n'allait pas pouvoir tenir encore bien longtemps. Or l'ambulance la plus proche était à 20 minutes de là. Le pompier conducteur a décidé qu'ils devaient l'amener à bord de leur camion et la conduire immédiatement à l'hôpital, qui était à 2 minutes du lieu de l'incendie. En posant ce geste, le pompier savait bien qu'il ne respectait pas le protocole et que si la jeune femme décédait dans l'ambulance, il aurait des comptes à rendre, mais il savait également que s'il attendait l'arrivée de l'ambulance, c'est envers lui-même qu'il aurait eu des comptes à rendre. C'était une question de minutes avant que le coeur de la victime cesse de battre. Les pompiers l'ont donc conduite à l'hôpital. Une fois arrivée à l'urgence, elle a eu un arrêt cardiaque. Les médecins l'ont réanimée, mais elle est restée dans le coma pendant 2 mois. Deux longs mois où personne ne pouvait dire si c'était la Vie ou la Mort qui allait l'emporter. Puis, au bout de deux mois, elle s'est réveillée, mais elle n'en a gardé aucun souvenir. Les douleurs étaient tellement insupportables que l'équipe médicale l'a plongé dans un coma provoqué pour un autre mois. Puis, à son réveil, ce fut les greffes de peau et la réadaptation. Respirer de nouveau par elle-même la faisait souffrir et elle n'était pas capable de bouger ses bras. La réadaptation fut difficile, mais au bout d'un an, elle pouvait de nouveau bouger les bras normalement.

Elle m'a dit: "Tu vois le vert que j'ai sur le coude? Et bien, c'était les pattes d'un dragon que j'avais sur la cuisse avant d'avoir la greffe de peau."

Puis, quelques instants plus tard, cette fille qui dégageait un réel bonheur nous a avoué: "Je suis heureuse! Ça remet les priorités à la bonne place une affaire comme celle-là!"

Ma demoiselle d'honneur et moi lui avons dit que nous admirions beaucoup son courage et que certaines personnes, à sa place, auraient peut-être perdu le goût de vivre.
"Pour moi, ce fut le contraire. Je ne pouvais pas perdre le goût de vivre alors qu'ils avaient fait tellement d'efforts pour que je la garde."

Ses ongles étaient terminés. Elle s'est levée et avant de partir, elle nous a dit:
"La prochaine fois que vous aurez un petit bobo, les filles, et que ça vous semblera énorme, vous penserez à moi: je m'appelle Bélinda."

C'est promis Bélinda, je penserai à toi.

Je penserai à toi, Bélinda, et j'aurai dans la tête l'image d'une jeune femme qui respire le bonheur et qui est belle jusqu'aux bouts des ongles.

Une belle femme bien dans sa peau, celle d'une grande brûlée, et qui ne cherche ni à la cacher ni à la camoufler. Une femme en paix avec son passé et avec les marques que ce dernier a laissé sur son corps.

Les jours où ça ira moins bien, où j'aurai moins de patience envers mes filles, où j'aurai touché à mes limites, où je serai épuisée, je penserai à toi, Bélinda, et je me dirai que finalement ma journée n'est pas si mauvaise que ça.

Tu ne le sais peut-être pas, belle Bélinda, mais tu m'as donné toute une leçon de vie dans ce salon de manucure l'autre jour. Merci! Cette journée là, je ne te l'ai pas dit, mais c'était mon anniversaire. Tu as partagé avec moi ce que tu as de plus précieux: ton goût de vivre.

Merci!

lundi 16 août 2010

Chouette des photos!

Cette semaine, si vous allez au festival des montgolfières de St-Jean-sur-Richelieu et que vous croisez une famille qui ressemble étrangement à la nôtre... et bien c'est probablement la nôtre (mais ne soyez pas déçus, je ne porte pas ma robe de mariée cette semaine!;))! En effet, chaque jour, nous allons faire un tour au festival. C'est à 2 pas de chez-nous, alors aussi bien en profiter!

Aujourd'hui, je voulais vous parler d'une des activités préférées de mes grandes au festival: se faire maquiller! En fait, comme une image vaut mille mots, je vais vous mettre des photos:








Ma "grande fille" avec son maquillage de chat!


















Ma "moyenne fille" avec son maquillage de souris!








Mon "bébé fille", affectueusement appelée par ses soeurs "Tite Pinotte", avec son maquillage de... je vous laisse deviner...


Eh oui! C'est un maquillage de "Bébé-qui-en-a-marre-au-bout-de-12 secondes-et-qui-se-ramasse-avec-un-début-de-chien-sur-la-joue"!

Que voulez-vous, elle est comme sa mère; Pour elle, se maquiller, c'est une perte de temps. La vie est trop courte!
J'avais deux choix:
1) Soit je ne la lavais pas de la semaine et je la ramenais à chaque jour... au bout d'une semaine, elle l'aurait eu son chien!;)
2) Soit je la laissais profiter de la vie comme elle le voulait.









J'ai choisi l'option 2. Laissons-lui la chance de profiter de la vie!

Pendant que ses soeurs se font maquiller, elle joue dans l'aire de jeux juste à côté. C'est le bonheur!









En terminant, je veux vous laisser sur une image prise l'an passé. C'est ma "moyenne fille", alors âgée de 2 ans et demi, qui faisait une fixation sur les dragons:




Elle faisait même le son qui allait avec!






Vous ne trouvez pas qu'elle ressemble vraiment à une lutteuse professionnelle? ;)







Sur ce, je ne sais pas si j'aurai le temps d'écrire beaucoup cette semaine... vous comprendrez que je serai bien occupée à profiter de la vie avec toute ma petite ménagerie!
Bonne semaine!

vendredi 13 août 2010

Ma petite terroriste

Hier, j'étais bien découragée. Toute la journée, j'ai eu l'impression de devoir négocier avec une petite terroriste de 3 ans et demi qui menaçait d'exploser pour tout et, surtout, pour rien. J'ai passé la journée à désamorcer des bombes.

À l'exception de mes activités antiterroristes, j'avais la désagréable impression de n'avoir rien fait de ma journée. J'aurais aimé faire plus de choses, mais en même temps, j'étais tellement épuisée que je voyais mal comment j'aurais pu en faire plus.

J'ai réfléchi au problème et j'ai trouvé une piste de solution. Une piste, c'est au moins ça de gagné! J'ai réalisé que le but n'était pas d'en faire nécessairement plus, mais plutôt de le faire différemment, afin d'être moins épuisée.

C'est ainsi qu'aujourd'hui, j'ai décidé qu'aucune menace à la bombe ne viendrait annuler notre sortie au parc. Je ne voulais pas d'un autre attentat à coup de "Noooonnnnn! Je veux PAS mettre mes SOULIERS!" pendant 20 minutes. Aujourd'hui, tout de suite après le déjeuner, à l'heure où les petits terroristes sont encore en forme, nous sommes allés jouer dans un nouveau parc, que nous avons baptisé "Le parc rouge". J'ai découvert un univers fantastique! Un parc qui, entre 9h et 10h le matin, avec ses arbres gigantesques, est complètement à l'ombre. Pas besoin de chapeau ni de crème solaire. Le bonheur! La liberté! La joie intense de jouer dehors sans avoir à crémer 3 petites girouettes! Ce fut, la plus belle sortie au parc de toute l'année! Une explosion... de joie!

De retour à la maison, c'est certain que j'ai encore eu à gérer des crises, mais c'était différent. Quelque chose avait changé: j'étais plus relaxe, car je savais que peu importe la durée de la crise, on avait au moins fait quelque chose de notre journée!

J'ai peut-être l'air de me plaindre en parlant ainsi de ma fille, mais ce n'est pas du tout le cas. Oui, il y a des jours où je suis découragée. Oui, il y a des jours où j'ai l'impression de ne pas avancer, mais ces jours-là, je me donne un coup de pied "là où il faut" et le lendemain, on repart avec un souffle nouveau.

Au fond, je suis bien contente qu'elle en pose des bombes, qu'elle en fasse des crises, ma petite terroriste d'amour. C'est la preuve qu'elle sait s'affirmer et qu'elle veut prendre sa place. Et moi, en tant que Maman, elle me pousse à me dépasser, à trouver des solutions, à grandir et à devenir meilleure.

Mais si quelqu'un pouvait lui faire comprendre que j'ai assez grandi cette semaine, ça ferait bien mon affaire!;)

mercredi 11 août 2010

La guerre!

Depuis 4 ou 5 jours, il se passe un drôle de phénomène chez nous. C'est la guerre entre mes 2 plus vieilles!

Elles se battent à grands coups de poupées pour avoir le même jouet et elles crient!

Cinq minutes plus tard, elles ont délaissé le jouet pour lequel elles s'étaient entretuées et elles se battent à grands coups de figurines en plastique pour un nouveau jouet... et elles crient!

Puis, on décide de mettre un film pour calmer la situation, mais là, la plus jeune (celle de 3 ans et demi) décide de s'installer confortablement les fesses sur la tête de sa soeur ou bien c'est la plus vieille qui décide de "reposer ses pieds" dans le visage de l'autre. Évidemment, elles crient!

Pourtant, je continue de croire qu'elles s'aiment beaucoup et qu'elles s'entendent bien. D'ailleurs, au moment où j'écris ces lignes, elles sont à côté de moi et elles jouent ENSEMBLE avec leurs petites poupées et tout se passe à merveille. Comme quoi il y a de l'espoir!;)

Je crois que cette semaine, elles ont découvert une nouvelle activité à faire ensemble: se chicaner intensément! Ma patience et mes oreilles, elles, ne sont plus capables de ce nouveau loisir! Pour tout dire, ma patience et mes oreilles, elles, en ont marre! Cet après-midi, je sépare ma gang... ça va peut-être leur faire du bien de s'ennuyer un peu l'une de l'autre!

Il paraît que les chicanes entre soeurs font partie d'un sain développement. Et bien, je peux vous confirmer que mes filles se développent très (trop!) sainement cette semaine!:)

lundi 9 août 2010

Les enfants, un frein à l'aventure?

La fin de semaine dernière, nous avons monté le Mont-St-Grégoire en famille. Pour notre grande fille, 5 ans et demi, tout allait bien. Pour celle du milieu, 3 ans et demi, des fois c’était plus difficile et mon « népoux » devait la prendre par endroit. Moi, j’avais le bébé dans le dos, bien installé dans mon Mei Tai.

Ce n’est pas grand-chose, mais je suis fière de nous. Durant cette courte excursion, j’ai repensé à cette famille qui était partie avec leurs 3 petites filles, pour 7 semaines, au Népal. Tout en portant Bébé dans mon dos, je me disais que pour un après-midi, c’était bien, mais que 7 semaines à porter bébés et sacs à dos, dans un pays étranger, c’était un peu trop intense pour moi. Par contre, en même temps, il y avait une petite partie de moi qui enviait cette famille.

Une petite partie, que je nommerai «Mlle Aventure», me disait « Tu vois! Pour eux, avoir des enfants, ce n’est pas un frein pour aucun projet! ». Puis une autre partie de moi, «Mlle Sécurité», lui répondait : « Je ne m’empêche pas de faire quoique ce soit parce que j’ai des enfants! » et là, dans un dialogue intérieur, ce fut l’engueulade :

"Aventure : Alors, pourquoi n’en planifies-tu pas un voyage comme le leur?

Sécurité : Juste à lire leur récit, à penser à tout ce qu’il faudrait mettre en place pour être certaine que l’aventure ne comporte pas trop d’imprévus, je suis déjà épuisée.

Aventure : Wouin, ben si tu t’empêches de faire des choses parce que tu es fatiguée, tu ne feras rien, car c’est ça avoir des enfants : une fatigue perpétuelle!

Sécurité : Il me semble que c’est plus facile de rester dans nos affaires. On y est mieux.

Aventure : Pour être plus facile, c’est plus facile, mais n’as-tu pas l’impression de passer un peu à côté de la vie quand tu restes dans tes pantoufles?

Sécurité : Bah, quand les enfants seront grands, ce sera plus facile de voyager.

Aventure : Oui mais entre « maintenant » et « quand les enfants seront grands », il y a une grande partie de ta vie. En attendant, tu fais quoi? Quand on est en attente, on ne vit pas!

Sécurité : En attendant, on fait des sorties et des voyages qui nous plaisent à tous et où les risques ne sont pas trop grands.

Aventure : oui, mais qui ne risque rien n’a rien!

Sécurité : Oh! Ta gueule! On a du plaisir, on est bien là, ensemble, pas besoin de toujours tester nos limites en faisant des trucs gigantesques. Apprécie donc, au lieu de toujours vouloir plus!"


Même si une partie de moi envie beaucoup cette famille, vous ne verrez jamais ma face dans une revue pour vous raconter notre périple autour du monde avec nos 3 jeunes enfants, nos 4 sacs à dos, nos 15Km de marche par jour et nos 30$ de budget quotidien pour nous nourrir et nous loger. Non, vous ne lirez jamais un tel témoignage de ma part maintenant que j’ai des enfants. Avant d’avoir des enfants, je partais avec mon sac à dos, chaque été, découvrir un pays différent, mais depuis que j’ai des enfants, je suis devenue un peu plus « prudente ». Ma vie est-elle devenue plate et sans saveur pour autant parce qu’on ne fait pas de trek au Népal avec de jeunes enfants? Mais pas du tout! Chez nous, on monte le Mont St-Grégoire et on est bien heureux. Une montagne, c’est une montagne! À chacun sa montagne!

En terminant, pour moi, avoir des enfants n’a pas été un frein à l'aventure. En fait, avoir des enfants m'a plutôt appris que l'on pouvait partir à l'aventure autrement qu'avec un sac à dos et un billet d'avion pour l'autre bout du monde. Je dirais que le fait d’avoir des enfants n'a pas freiné l'aventure, mais qu'il en a tout simplement modifier l’itinéraire… mais ce n’est pas grave, car ça fait un bout que j’ai compris que l’important ce n’est pas « où tu vas », mais plutôt «comment tu le vis» et «ce que tu en retiens»!


Et vous, avez-vous l'impression que vos enfants ont freiné l'aventure? Comment le vivez-vous?

vendredi 6 août 2010

Saisir l'essentiel à 5 ans et demi!

Ce soir, je suis allée magasiner avec ma grande pour lui acheter du linge pour la rentrée:


"-Maman, pourquoi t'as laissé mes 2 petites soeurs à la maison?


-Ben, parce que c'est toi qui a besoin de nouveaux pantalons et de nouveaux souliers, pas elles.


-Wouin, pis en plus, la dernière fois qu'on les a amenées pour magasiner les sandales, le bébé a hurlé tout le long pis l'autre n'arrêtait pas de se rouler par terre en criant!"


À 5 ans et demi, elle a déjà compris l'essentiel!:)

jeudi 5 août 2010

Signes et symptômes

Je sais, j'exagère! J'ai déjà écrit un billet aujourd'hui, mais que voulez-vous, en lisant ce que Julie avait écrit (Le ciel est bleu, la mère est calme), j'ai réfléchi au sujet et j'avais envie de partager les fruits de ma réflexion avec vous. Julie questionne "Comment savoir que c'est fini?" (en parlant de la famille). La Grande Question!

Je ne dresserai pas un portrait des raisons pour lesquelles j'ai décidé d'arrêter la famille après 3 enfants, car le nombre d'enfants idéal est différent d'une famille à l'autre, mais je parlerai plutôt des "signes et symptômes" qui me font dire que ma famille, la mienne, est terminée:

Les pyjamas de bébé:

Je n'ai plus de pincement au coeur quand je range un pyjama de bébé devenu trop petit. Je suis plutôt soulagée: ça libère de l'espace! Le seul pincement au coeur que j'ai, c'est lorsqu'il s'agit d'un pyjama neuf: j'aurais aimé l'avoir pour ma fille aînée, me semble que je serais plus "rentrée dans mon argent" si les 3 filles l'avaient porté!

Les bedaines des autres:
Ça ne me fait plus aucun effet. Oui, je trouve toujours ça beau, mais j'ai zéro nostalgie. Je fais juste me souvenir que moi, à ma dernière grossesse, je me sentais comme un vieux char: J'ai "toffé la run", mais on était toujours inquiet à savoir si on allait se rendre jusqu'au bout!

La projection:
Je sais que lorsque je fêterai mes 40 ans, ma plus jeune aura 8 ans et que c'est un très bel âge pour un voyage de rêve en Europe en famille. Je sais aussi que lorsque Bébé fêtera ses 15 ans, j'aurai 46 ans et que je serai encore assez en forme pour aller la chercher par la peau du cou si des "mauvaises influences" tentent de la sortir dans un bar. De même que je sais que lorsque Bébé quittera la maison (j'estime vers 23 ans), j'aurai alors 54-55 ans! Je serai encore assez jeune pour tout vendre et partir avec Népou pour faire le tour du monde. Liberté 55, ça vous dit quelque chose?

LesPAC:
J'ai un forfait actif sur lesPAC! J'ai déjà tout donné ou vendu mes choses de 0-1 an. Même ma chaise haute! Bébé n'a jamais mangé dans une chaise haute, car je n'étais plus capable de voir cette grosse affaire là dans ma cuisine.



En gros, ce sont mes signes et symptômes à moi. Ils peuvent différer d'une femme à l'autre. Dans mon cas, lorsque mes 2 plus vieilles ont eu un an, l'appel de la nature était plus fort que tout: JE VOULAIS UN AUTRE BÉBÉ! Puis ma troisième a eu un an en avril. Et puis? Rien! Pas d'appel de la nature! Rien! Pas de désir instinctif, animal, d'avoir un autre bébé.

JE SUIS COMBLÉE! J'ai trouvé mon équilibre. Alléluia!

Mère infidèle!

Non, je n'ai pas allaité de bébé en cachette! C'est juste que hier soir, mon chum (oups! mon "Népou") et moi sommes sortis seulement avec notre "Grande fille". Nous l'avons amenée souper au restaurant, puis nous sommes allés voir la pièce "La montagne qui marche" au théâtre de la Dame de coeur.

La dernière fois que nous étions sortis (une vraie sortie là!) seulement avec elle, c'était parce que ses soeurs n'étaient pas encore nées! Nos filles ont toutes 2 ans de différence. Grande fille et sa soeur, "Middle", sont inséparables. Elles sont toujours ensemble et vraiment complices. D'ailleurs, à mon grand étonnement, je me fais souvent demander si elles sont jumelles: "Euh...Non!" (dans ma tête: Elles ont 6 pouces de différence, c'est évident!) . Là, ils me répondent toujours: "C'est parce qu'elles ont la même coupe de cheveux!" "Euh... Oui!" (dans ma tête: je sais, c'est moi qui leur coupe les cheveux et je sais juste faire une seule coupe!)

Bref, c'était la première fois que nous sortions seulement avec Grande fille sans amener Middle. Pour cette soirée, c'était évident que j'allais faire garder Bébé, car à 16 mois, je n'avais pas envie de l'amener là. Mais, je fais quoi avec Middle? Trop petite pour vraiment apprécier et assez grande pour réaliser qu'on part en la laissant en plan. Ouf! La torture d'une mère. Quand j'ai acheté les billets par Internet et que j'ai cliqué sur "confirmer" pour l'achat d'un seul billet pour enfant, j'avais l'impression d'être une mère infidèle. Je trompais mon enfant. Je faisais une sortie "dans son dos". J'avais beau me dire que j'avais pris la bonne décision, qu'elle avait juste 3 ans et demi, que le spectacle était tard (et à une bonne heure de route!), qu'elle allait peut-être même être effrayée par les marionnettes géantes, je me sentais malgré tout déloyale! Je commençais même à me sentir coupable (c'est un véritable art chez moi, j'y excelle!;))

Le sentiment de culpabilité d'une mère, c'est terrible. Ils devraient inventer un vaccin! Je me sentais tellement mal de ne pas l'amener à cette sortie, à ce moment, que n'importe qui aurait été capable de me convaincre que si un jour elle n'était pas admise dans l'université de son choix, ce serait sans doute parce qu'elle n'aura pas vu "La montagne qui marche" étant jeune et qu'elle aura été sous-stimulée. On aurait également pu me convaincre que si un jour elle divorce de son mari, il faudra alors que je me questionne en me demandant si je n'en suis pas un peu responsable. Peut-être que si je l'avais amenée à cette soirée, elle aurait pu réussir son mariage, mais là, elle s'est sentie tellement rejetée à l'âge de 3 ans et demi par sa propre mère, qu'elle n'est plus capable de réellement s'attacher à qui que ce soit. Vous voyez le genre? J'ai tendance à être dure avec moi-même!

Finalement, nous avons fait une super belle sortie. Évidemment, pour me faire sentir encore plus mal, qui était assis juste derrière moi? Une famille avec ses 4 enfants, dont un petit garçon de 22 mois (ils n'en laissent pas un à la maison EUX! Une famille, c'est une famille pour EUX. En passant, ça vient de moi ces commentaires et non pas de cette famille... je n'ai besoin de personne pour me faire filer cheap! Une vraie professionnelle!;)) Malgré tout, j'ai su bien apprécier ma soirée. Vous auriez dû voir Grande fille. Son sourire valait un million de dollars. Je n'ai pas eu besoin de lui faire prendre conscience qu'elle était bien chanceuse de sortir toute seule avec ses deux parents juste pour elle. À voir son visage, il était évident qu'elle le réalisait. Je ne l'ai jamais vue aussi radieuse! Ça valait la peine de me sentir coupable pour voir ça!

Ce matin, je demande à Middle si elle a aimé sa soirée avec Grand-maman. "Ah Voui, la oène ouwa, e eux esté aek An Maman" (Bon, vous avez deviné, ma fille a un retard de langage!) Je traduis donc: "Ah oui! La prochaine fois, je veux rester avec Grand-maman!".

Eh oui! Je n'avais pas réalisé: une fois le bébé couché, elle a eu sa Grand-maman pour elle toute seule! Ça aussi c'est très rare que ça arrive!

Finalement, ne pas l'amener à cette sortie a été une expérience bien plus traumatisante pour moi que pour elle. Ah! Culpabilité, sors de ce corps!

mardi 3 août 2010

Les retrouvailles!

Lorsque je suis devenue enceinte de ma fille aînée, je suivais des cours sur l'intelligence émotionnelle à l'université. Sur la vingtaine d'enseignantes qui suivaient ce cours, 6 d'entre nous sommes devenues enceintes durant cette session. C'était assez incroyable. Chaque semaine, une nouvelle fille annonçait sa grossesse!

Je disais à la blague, que c'était le professeur, par sa façon de nous inspirer et d'ouvrir nos esprits, qui nous avait rendues aussi fertiles. (Bon, je pourrais vous avouer que pour mon cas, c'est parce que j'avais touché aux statues de la fertilité dans un musée Ripley's Believe It or Not de St. Augustine en Floride, mais ça, personne ne le croirait!;)

Bon, revenons à nos bedaines, je disais donc que nous étions 6 femmes enceintes au même moment, dans le même cours à l'université. Six femmes avec des profils semblables. Nous étions toutes pas mal du même âge, nous étions toutes des enseignantes au primaire et pour chacune d'entre nous, il s'agissait de notre premier bébé.

Durant notre congé de maternité, nous avons fait plusieurs dîners de mamans. Une 7e maman s'était même greffée à nous: une avocate (on n'a rien contre un peu de diversité!;)) On s'invitait à tour de rôle et on se faisait une petite bouffe communautaire. On installait tous les bébés au centre du salon et on jasait. Ils étaient petits, ils ne se déplaçaient pas encore, c'était facile... même si à l'époque, on trouvait qu'un bébé, c'était du sport!

Puis nos congés de maternité se sont terminés et le quotidien a eu le dessus sur nos promesses se réunir à nouveau. On se croisait à l'occasion, dans une rencontre syndicale ou une séance d'affectation, mais la vie allant toujours trop vite, nous n'avions jamais pris le temps de nous revoir toute la gang à nouveau.

Suite à mon déterrement de vie de fille, j'ai eu envie d'organiser un dîner retrouvailles avec ces 6 mamans. Cinq ans plus tard, nous avons donc dîné de nouveau ensemble, mais cette fois, ce fut sans les enfants. Disons que ça aurait été un peu compliqué de les mettre, les 17, au centre d'un salon! (Bon, d'accord, on aurait pu le faire, mais ça aurait pris beaucoup de corde!;))

Ce midi, en me rendant à ce rendez-vous, je me demandais comment allait se passer cette rencontre, car, si 5 ans plus tôt, nous avions toutes un profil semblable (à part l'avocate, mais on n'a rien contre un peu de diversité!), au fil des années, nous avons pris des chemins différents. Quatre sont toujours enseignantes, une est devenue directrice d'école, moi je suis à la maison et l'avocate...ben elle est toujours avocate! Le courant allait-il encore passer entre nous?

Finalement, ce dîner a été Fa-bu-leux! Il s'est même transformé en après-midi retrouvailles, car nous avions trop de choses à nous raconter. C'est là que j'ai constaté que peu importe les chemins que nous allions prendre, le fait d'avoir fait mes premiers pas dans l'univers de la maternité avec ces filles m'avait unie à elles pour toujours.

Vous pouvez me croire, je n'attendrai pas un autre 5 ans avant d'organiser notre prochain dîner!

dimanche 1 août 2010

Le temps qui passe...

Ce matin, j'ai tourné la page du calendrier et ça m'a sauté en plein visage: C'est à la fin du mois que ma grande fille entre à la maternelle. Ouf! Il me semble que tout passe vite! Déjà le mois d'août.

Il reste donc un seul petit mois avant que ma princesse fasse son entrée dans le "système". Un système où elle devra arriver à l'heure et "faire sa grande" toute la journée.

Un dernier petit mois où nous sommes libres de notre horaire et où nous pouvons le régler selon nos besoins et nos envies.

Un dernier petit mois de liberté où nous sommes maîtres de notre temps.

Un dernier petit mois à jouer, les 3 soeurs ensemble, et à avoir beaucoup de plaisir. On ne se le cachera pas, quand il en manque une, ce n'est pas pareil.

Et pour moi, en tant que Maman, un dernier petit mois où ce sera moi l'adulte avec qui elle passe la plus grande partie de sa journée. L'adulte (avec son papa, bien entendu!) qui lui sert de modèle. Le mois prochain, de nouvelles personnes entreront dans sa vie et elle aura alors de nouveaux modèles. Des personnes qui laisseront inévitablement des empreintes sur elle. Ouf! En espérant que la Vie mette sur son chemin des personnes qui sauront la marquer positivement.

Quand je parle de la rentrée scolaire avec elle, je le fais toujours avec un regard très positif et très enthousiaste. Je connais trop bien l'importance du goût de l'école et l'importance de la valorisation de cette dernière par la famille comme élément de base à la réussite scolaire.

Par contre, je vais vous le dire, juste à vous et n'allez surtout pas le répéter à ma fille, mais je sais déjà qu'en septembre prochain, je vais trouver les journées bien longues et qu'elle va me manquer ma grande fille d'amour. Ma grande fille qui illumine nos journées avec son imagination débordante et ses dizaines de "Oh! J'ai une bonne idée!" par jour. J'ai un deuil à faire: le deuil de sa "petite enfance".

D'ici ce temps, il me reste un mois pour profiter de cette vie si douce qui est la mienne. Durant ce mois, je veux être gourmande et savourer pleinement chaque instant.

Malgré tout, je sais déjà que ce mois filera à la vitesse de l'éclair. Je sais déjà que dans un mois, j'aurai l'impression que ce temps aura filé entre mes doigts. Je le sais, car depuis que j'ai des enfants, le temps passe plus vite. Je dirais même que plus j'ai d'enfants, plus il passe vite! C'est un salaud le temps!;)

Oui, c'est un salaud le temps! J'aurais juste envie de lui dire: "Heille chose! Ralentis un peu! J'ai une vie à vivre! Des beaux moments à savourer! Peux-tu me donner la chance de profiter de l'instant présent. Je suis en train de vivre les plus beaux moments de ma vie, peux-tu me permettre de leurs goûter pleinement!"

Jusqu'à présent, j'ai trouvé 3 trucs pour "capturer" le moment: la photographie, l'écriture et la respiration! Les 2 premiers trucs n'ont pas besoin d'explication! Pour ce qui est de la respiration, je vous dirais simplement que lorsque je prends le temps de bien respirer, j'arrive à bien me centrer dans le moment présent et à enregistrer des sensations agréables au fond de ma mémoire.

Et vous, avez-vous des trucs pour saisir l'instant? Des trucs pour pouvoir dire: "Oui le temps passe, mais j'ai tout vécu à fond!"?