mercredi 7 septembre 2011

Question sur La Vie (venant d'une fillette de 4 ans).

Moyenne Fille: "Qui s'occupait de nous quand, toi, tu étais petite, maman?"

Moi: "Quand j'étais petite, vous n'étiez pas encore nées."

Moyenne Fille: "Oui, mais QUI s'occupait de nous?"

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Grande question existentielle, ce matin, pour ma fillette de 4 ans et demi. Où était notre âme avant notre naissance? Que se passait-il pour "nous" avant "notre vie"?

J'aime lorsque mes filles se posent ces grandes questions sur La Vie. Normalement, je m'en sors assez bien en leur demandant "Et toi, qu'en penses-tu?", mais allez savoir pourquoi, ce matin, j'ai essayé (bien maladroitement) d'y répondre:

Moi: "Qui s'occupait de vous? Je ne sais pas. Peut-être qu'avant de naître tu étais un ange, ou une petite fée, et que tu jouais déjà avec tes soeurs dans le ciel."

Je sais, j'aurais pu trouver mieux comme explication. Surtout lorsqu'on sait que, pour une enfant de 4 ans, le mot ciel signifie "Là où volent les avions". Moi même, j'étais gênée de ce que je venais de dire (et on dirait bien que je n'ai pas trop d'orgueil puisque je le partage avec vous!;)) Je dois dire, pour ma défense, que je n'avais vraiment pas vu venir la question. C'est vrai, j'étais en train de pousser mon panier dans le stationnement de l'épicerie et ma grande question existentielle à moi était plutôt "Mais quessé qu'on va manger avec le poulet ce midi?"

Donc, tout ça pour dire qu'après ma tentative d'explication boiteuse, ma fille m'a regardée et m'a dit:

"Ce n'est même pas vrai! Tu ne le sais pas et personne peut le savoir!"

J'ai arrêté de pousser le panier et je l'ai embrassée. J'étais émue. Je la trouvais si grande et si sage. Elle m'a donné une belle leçon. Nous ne sommes pas obligés d'avoir réponse à tout. Certaines choses sont plus grandes que nous et nous dépassent. Voilà, c'est tout. C'est aussi simple que ça.

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Note à moi-même: Ne pas tenter de résoudre les grands mystères de la vie.

2e note à moi-même: Les enfants sont d'excellents maîtres.

3e note à moi-même: Avant de me coucher, répéter en boucle "Et toi, qu'en penses-tu?" pour que ça devienne un automatisme.

10 commentaires:

  1. J'aime tout particulièrement ta troisième note. :-)

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  2. Mon fils n'avait pas la même spontanéité de ta fille ahahah :) pour me part je lui avais répondu qu'il était encore une étoile et qu'il veillait sur nous... cette réponse l'avait satisfait ;) Quand je lui ai demandé "tu t'en souviens?" il avait hoché la tête comme si c'était la chose la plus vrai qu'il ai jamais entendu.
    J'essaie aussi comme toi de dire "Et toi qu'en penses-tu?" mais il arrive parfois qu'on se répond à coup de "peut-être que...", qu'on théorise.

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  3. Quelle réflexion! Je dois me pratiquer avant que ça m'arrive ;)

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  4. Et toi, qu'en penses-tu...
    Et toi, qu'en penses-tu... ;-)

    Merci, je vais peut-être m'en sortir lorsque j'aurai une question semblable!

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  5. @Toutes: Merci pour vos commentaires!:)

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  6. Héhé! Il est savoureux ce billet, les "notes à moi-même" m'ont fait rire. Elle est très articulée votre fille, ça promet!

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  7. J'aime beaucoup la douceur de ton billet! Il faut parfois laisser planer le mystère avec les questions de nos enfants et tu as bien raison, ceux-ci sont d'excellents maîtres!

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  8. Moyenne fille est brillante. Une autre note à soi-même aurait pu être: ne plus tenter d'embobiner Moyenne Fille... elle est beaucoup trop perspicace! ;)

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  9. @Une femme libre, Isabelle et Lud.: Merci de commenter!:)

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